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Canton

A l'assaut des airs pour la Gordon Bennett, course en ballon

Les aérostiers Nicolas Tièche et Laurent Sciboz préparent leur matériel avant la Gordon Bennett, fameuse course en ballon à gaz.

Gonflage du ballon de Sciboz et Tièche en vue de la Gordon Benett Photo Lib / Charly Rappo, Neyruz, 27.08.2022Charly Rappo/Charly Rappo / La Liberté

Patrick Chuard

Patrick Chuard

28 août 2022 à 23:42

Neyruz >> A six jours du départ, la pression monte. Nicolas Tièche et Laurent Sciboz, les deux aérostiers fribourgeois, s’envoleront de Saint-Gall vendredi soir pour tenter d’égaler leur exploit de 2019: remporter la Gordon Bennett, cette course prestigieuse de ballons à gaz inventée en 1906. Ils passeront au moins trois jours et trois nuits à plusieurs kilomètres du sol, dans une nacelle de moins d’un mètre carré, pour rallier le point continental le plus éloigné possible de leur décollage. «C’est un peu comme poser une chaise au sommet du Mont-Blanc et y passer la nuit. Vous avez beau vous habiller, le froid vous gagne assez vite», explique Laurent Sciboz. A 55 ans, tout comme son compère, il se relance dans une compétition qui exige une préparation d’élite (lire ci-dessous).

82 heures

de vol lors de la dernière course

Samedi, le duo et une partie de leur staff (une quinzaine de personnes) ont gonflé le ballon dans la halle de gymnastique de Neyruz. «Il s’agit de faire les derniers réglages, de préparer et de nettoyer le matériel. S’il reste de la poussière, l’enveloppe du ballon en oxyde titane peut absorber plus d’énergie thermique, ce qui chauffe l’hydrogène et cela n’est pas très bon pour nous», indique Nicolas Tièche. Ce gonflage en intérieur permet d’éviter le vent et d’autres perturbations atmosphériques.

Les deux ingénieurs ne laissent rien au hasard. «Chaque gramme compte car tous les équipages ont un volume de 1000 m3 de gaz, soit une capacité de portance de 1000 kilos, dit Nicolas Tièche. Il faut compter le poids du ballon, le matériel et les pilotes. L’intérêt est d’emporter le plus de sable possible, c’est ce qui nous donne de l’autonomie de vol. Nous essayons donc de gagner du poids sur tout.» A la dernière Gordon Bennett, les deux Fribourgeois avaient passé 82 heures en vol avant d’aller se poser dans le delta du Danube.

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