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Granges-près-Marnand. Bénéfice en légère baisse pour Groupe Minoteries SA

Le groupe meunier basé à Granges-près-Marnand a vu son bénéfice net se replier en 2023. L’exercice est néanmoins jugé réussi dans un contexte difficile.

Groupe Minoteries a son siège à Granges-près-Marnand.Charly Rappo

Thibaud Guisan

Thibaud Guisan

15 mars 2024 à 11:07

Temps de lecture : 2 min

Un chiffre d’affaires en légère hausse, mais un résultat et des volumes en recul. L’année 2023 aura été contrastée pour Groupe Minoteries SA (GMSA). Dans un contexte marqué par une inflation record en Suisse, le groupe meunier, dont le siège se trouve à Granges-près-Marnand, estime tout de même avoir tiré son épingle du jeu.

Dans le détail, le chiffre d’affaires s’élève à 148,2 millions de francs. Il progresse certes de 2,2%, mais cette hausse est liée à l’augmentation des prix de vente des produits finis du groupe. Les volumes sont quant à eux en baisse de 3,4% par rapport à 2022. Le groupe meunier a transformé 126 099 tonnes de farines panifiables en 2023 (–3,7%). Au final, le bénéfice net recule, mais reste appréciable, s’élevant à 6,3 millions de francs (contre 7,3 millions en 2022), annonce l’entreprise dans un communiqué.

Le segment des farines techniques enregistre le plus fort recul du chiffre d’affaires (–36,5%), le marché du commerce de détail et des grossistes est stable, alors que les ventes ont progressé auprès des artisans boulangers (+2,3%) et de l’industrie (+4,4%). En hausse, le prix des matières premières (blés) pèse sur la marge brute, alors que les charges d’exploitation progressent de 5,9%, en lien avec l’augmentation des tarifs de l’énergie (électricité, gaz) et les frais d’externalisation du centre logistique de Safenwil (AG).

L’entreprise, qui compte 1388 clients et dont les effectifs s’élèvent à 178,4 emplois équivalents plein-temps, relève que les défis ne manquent pas, alors que la meunerie suisse connaît une surcapacité de production depuis des décennies et que celle-ci pourrait s’amplifier. En particulier, la fermeture, au cours du premier semestre 2024, d’une partie du site de Nestlé à Wangen, spécialisé dans la production de pâtes fraîches, a des impacts importants sur les producteurs de farines, dont GMSA. «L’année 2023 laisse derrière elle une saveur mi-sucrée, mi-salée. Entre le soleil qui aura brillé sur le plan économique et les nuages qui se sont accumulés durant le deuxième semestre, nous ne pouvons que rester humbles sur les perspectives futures», commentent Céline Amaudruz, présidente du Conseil d’administration, et Alain Raymond, directeur général, dans le rapport annuel.

Dans ce contexte, tout en veillant à réduire ses coûts et à innover, GMSA mise sur une stratégie de diversification. En fin d’année dernière, le groupe a mis en service une ligne de production dédiée aux protéines végétales à Granges-près-Marnand (La Liberté du 20 décembre 2023). En parallèle, l’entreprise s’apprête à construire un nouveau moulin à Riddes (VS) pour la production de farine pour le Pain de seigle valaisan AOP, afin de remplacer ses installations vétustes de Naters.