Logo

Nations Unies. Proche-Orient: Ignazio Cassis plaide pour une solution à deux Etats

Le conseiller fédéral Ignazio Cassis a participé lundi à trois séances du Conseil de sécurité de l'ONU. Sur le Proche-Orient, il a notamment exigé un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza et au Liban ainsi que la libération de tous les otages.

Ignazio Cassis a participé à trois séances du Conseil de sécurité de l'ONU consacrées au Proche-Orient, au Soudan et à l'Ukraine (archives).KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI

ATS

ATS

Aujourd’hui à 17:59, mis à jour à 18:22

Temps de lecture : 1 min

"La solution politique nous est connue" pour atteindre la paix au Proche-Orient: "il s'agit de la solution à deux Etats, qui offre aux Israéliens et aux Palestiniens la perspective de vivre en paix et en sécurité", a souligné le chef de la diplomatie suisse, comme il l'avait déjà fait le 29 octobre dernier.

Pour construire durablement la paix au Moyen-Orient, il est impératif d'investir dans les jeunes, a-t-il ajouté. Il s'est dit "persuadé que les nouvelles générations, qui aspirent à des perspectives de vie - et non pas de mort - sont en mesure d'entreprendre le chemin de la réconciliation et de lutter contre la haine et les extrémismes".

"C'est pour cette jeune génération que nous devrons répondre de nos actes. Faisons en sorte qu'il ne s'agisse pas d'actes manqués, qui feraient d'eux une génération perdue", affirme le chef du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE).

Le Tessinois est également revenu sur les deux lois adoptées il y a trois semaines par le Parlement israélien à l'encontre de l'Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). Ces lois sont problématiques, parce qu'elles sont en grande partie incompatibles avec le droit international et elles menacent aussi l'assistance humanitaire apportée à la population civile, a-t-il dit.

Veto russe sur le Soudan

Le Conseil de sécurité s'est également prononcé sur une résolution qui aurait dû aider à promouvoir la paix au Soudan, un pays ravagé depuis avril 2023 par la guerre civile. Quatorze Etats ont soutenu ce texte proposé par la Grande-Bretagne et la Sierra Leone. Mais la Russie y a mis son veto, en dénonçant un texte "au parfum post-colonial".

La Suisse a regretté, par la voix d'Ignazio Cassis, l'échec de cette résolution, comme de nombreux autres pays. Le projet de résolution appelait les parties "à cesser immédiatement les hostilités et à s'engager de bonne foi dans un dialogue pour permettre des étapes vers une désescalade, dans le but de se mettre d'accord de façon urgente sur un cessez-le-feu national".

Dans l'après-midi, le Conseil devait enfin se pencher sur la situation en Ukraine, où la guerre fait rage depuis plus de 1000 jours. Les discussions devaient porter sur la récente escalade de violence et sur les conséquences globales du conflit, notamment la déstabilisation de la sécurité alimentaire et énergétique mondiale.