RDC. Plus de 7000 victimes depuis janvier en RDC selon Kinshasa
Les affrontements en République démocratique du Congo (RDC) ont fait plus de 7000 victimes depuis début janvier, selon la Première ministre Judith Suminwa Tuluka. Lundi à Genève, elle a appelé la Suisse à continuer à défendre le droit international face au Rwanda.
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ATS
Aujourd’hui à 12:54, mis à jour à 13:02
"La situation sécuritaire et humanitaire dans l'Est de la République démocratique du Congo (RDC) a atteint des niveaux alarmants", a affirmé la cheffe du gouvernement devant le Conseil des droits de l'homme. Parmi les milliers de victimes dénombrées par le ministère de la santé, environ 2500 ont été enterrées sans être identifiées.
"Il est très facile de dire que ces décès ne sont que des combattants, alors qu'il y a une masse de civils", a affirmé la Première ministre auprès des correspondants accrédités à l'ONU à Genève (ACANU). Rien qu'à Goma, environ 3000 personnes ont été tuées ces dernières semaines dans les violences.
Ce week-end, des jeunes ont été exécutés sommairement dans cette ville de l'est de la RDC, a ajouté la Première ministre. Parmi les autres problèmes, plus de 215 cas de choléra ont été identifiés. Près d'une centaine de camps de déplacés ont été détruits.
Sanctions exigées
Le gouvernement congolais se dit prêt à rester engagé dans les discussions de paix. Mais Mme Suminwa Tuluka, qui a rencontré lundi le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres à Genève, demande que les sanctions déjà prises contre des responsables liés au conflit soient appliquées.
Certains de ces individus "ont à nouveau été impliqués" dans les violences récentes, déplore-t-elle. Elle demande aussi à Berne de défendre le droit international contre les violations du territoire congolais par le groupe armé M23 et le Rwanda. La Suisse est, dans son fonctionnement, un pays fiable, dit-elle. "Il faut vraiment qu'on arrive à stopper" le conflit, insiste la dirigeante congolaise.
Il y a quelques semaines, le Conseil des droits de l'homme avait demandé au Haut commissaire de l'ONU aux droits de l'homme Volker Türk de nommer des experts pour mener une investigation internationale. Une commission d'enquête plus formelle pourrait suivre avant la fin de l'année. Les autorités congolaises faciliteront le travail des enquêteurs, ajoute la cheffe du gouvernement.