Gilbert Casasus professeur émérite en études européennes de l'Université de Fribourg
5 juillet 2024 à 14:00
Cela ressemble à une composition de philosophie ou à un débat de fin de soirée à la télévision. On discute, on s’invective, on palabre pour ne pas avancer d’un iota. Et cet article ne fera pas exception à la règle. Son lecteur en saura autant qu’avant et sera en droit de s’interroger sur son contenu. Il n’aura rien appris et se contentera d’un «tout ça pour ça», persuadé d’avoir perdu une ou deux minutes de son temps. A quoi bon alors continuer un exercice qui n’en vaut pas la peine? Pourquoi s’époumoner sur un sujet où le commun des mortels ne peut quasiment exercer aucune influence? Comment réagir à une prose de quelques lignes qui, au mieux, mériterait un échange plus substantiel? Tout simplement parce qu’il y va de notre engagement citoyen contre ce qui est devenu une douce et servile habitude. Désormais, le constat est sans appel: nous nous sommes accoutumés au discours d’extrême droite.