Edito.  les négociations avec l’Europe ressemblent aux douze travaux d’Hercule

La Suisse n’est pas une île au milieu du Vieux-Continent, et son essor dépend grandement de ses voisins. C’est pourquoi l’annonce faite ce vendredi par le Conseil fédéral est une bonne nouvelle. En approuvant le projet de mandat de négociation avec l’Union européenne, le gouvernement donne un coup de fouet aux relations de notre pays avec l’UE. C’était nécessaire, après la rupture unilatérale de l’accord-cadre au printemps 2021.

Le Conseil fédéral entend consolider la voie bilatérale avec son partenaire principal, qui semble disposé à aller dans ce sens. Il privilégie une approche globale basée sur un paquet d’accords de coopération. Pilier central de l’édifice: l’accès sans obstacle au marché de l’UE. Sont prévues également des ententes sectorielles dans les domaines de l’électricité et de la sécurité alimentaire, ainsi qu’une participation systématique aux programmes européens d’éducation et de recherche. Ce pacte avec l’UE a un coût pour la Confédération, qui devra apporter une contribution régulière à la cohésion européenne.