Logo

Les éditoriaux de François Mauron

Editorial. Le licenciement du directeur du CO de La Tour-de-Trême est le symptôme d’un malaise profond

Suite aux dernières déclarations de Sylvie Bonvin-Sansonnens sur la collaboration avec Frédéric Ducrest, François Mauron, rédacteur en chef de La Liberté, se prononce. 

François Mauron, rédacteur en chef. © Alain Wicht

François Mauron

François Mauron

2 février 2024 à 19:45

Fribourg a mal à son école. Le licenciement abrupt de Frédéric Ducrest, directeur du Cycle d’orientation de La Tour-de-Trême depuis 20 ans, est le symptôme d’un malaise profond. Il donne l’impression que la Direction de la formation et des affaires culturelles (DFAC) a voulu couper une tête qui dépasse et se débarrasser une fois pour toutes d’un gêneur n’hésitant pas à remettre en cause publiquement la doxa pédagogique, par exemple en faisant part de ses préoccupations sur l’apprentissage de l’orthographe et de la grammaire, qui deviennent selon lui «négligeables» dans l’enseignement du français. Sylvie Bonvin-Sansonnens, responsable de la DFAC, a beau se réfugier derrière des arguments de procédure et évoquer un simple conflit de management, elle ne parvient pas à dissiper ce sentiment de trouble, accentué par le fort soutien prodigué par le corps enseignant au directeur débarqué.

Cette triste affaire est révélatrice du climat tendu régnant au sein du monde de l’école fribourgeoise. Confrontés à des difficultés croissantes sur le terrain, les enseignants se sentent souvent bien démunis face aux profondes évolutions sociétales. Mais leurs appels à l’aide semblent peu entendus par une DFAC faisant preuve de caporalisme et davantage encline à les remettre à l’ordre plutôt qu’à leur donner un coup de main.

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus