Serge Gumy
31 mars 2021 à 18:54
Editorial
L’automne dernier, l’annonce de sa candidature avait pris tout le monde de vitesse et donné le ton de la campagne au Conseil d’Etat. Et voilà que ce mercredi, Christian Levrat bouleverse une nouvelle fois la donne de la course au Gouvernement en reprenant la présidence du conseil d’administration de La Poste. Ce faisant, et même si c’est la saison, il pose un lapin (de Pâques) à son Parti socialiste et à l’ensemble de la gauche fribourgeoise dans leur tentative de reconquête d’un troisième siège.
On peut humainement comprendre que l’ancien syndicaliste ait voulu renouer avec les luttes de sa jeunesse. Son attachement au service public n’est par ailleurs plus à prouver, et cette présidence lui permettra de le défendre en… droite ligne de son engagement politique (de gauche), à l’heure où le géant jaune traverse une période charnière. Préserver ses 50’000 emplois et son réseau de 800 offices ne sera ainsi possible qu’à condition de trouver de nouvelles sources de revenus pour investir dans sa transformation. Confronté à l’impossible statu quo, Christian Levrat ne choisit pas forcément la voie de la facilité.
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