Birgit Savioz, Villargiroud
24 avril 2024 à 11:33, mis à jour le 25 avril 2024 à 10:39
M. Simon Zurich, vice-président de la Fédération des patients, je ne partage pas votre avis exprimé dans votre courrier du 20 avril. Je soutiens l’initiative H24 et permettez-moi de partager une expérience vécue à l’Hôpital fribourgeois (HFR).
Il y a une vingtaine d’années, mon ami a fait un infarctus. Nous étions en forêt: le temps que l’ambulance le prenne en charge et le conduise à l’HFR de Fribourg, le médecin m’informait qu’il était trop tard. Or, ce jour-là, une infirmière lui a malgré tout sauvé la vie, non pas avec un défibrillateur, mais avec la force de son corps qui a fait repartir son cœur. Il a vécu encore vingt-deux ans. Quand le temps compte, le facteur humain du personnel soignant de proximité peut aussi réussir à sauver une vie autant qu’une machine de dernière technologie.
En remettant les urgences de nos hôpitaux de proximité en état de fonctionner, au sud comme au nord, nous gagnerions un temps important et respecterions le fait que notre canton est bilingue. De plus, la démographie ne cessant d’augmenter dans notre canton, un agrandissement de la salle d’attente des urgences et de ce fait un prolongement du délai de prise en charge des personnes seront inéluctables si tout se centralise à Fribourg. Raisons pour lesquelles je voterai en faveur de l’initiative H24 le 9 juin prochain.