Pierre Voélin, Fribourg
17 juillet 2024 à 16:07
Ainsi Dieu en personne aurait sauvé Donald Trump d’une mort certaine! Il aurait dévié la balle mortelle par le moyen d’une saute de vent. Résultat: à peine une oreille entamée, effleurée. Ce n’est pas Malchus, le serviteur du grand-prêtre, qui goûta de l’épée de Pierre avant que Jésus ne s’occupe de cette oreille, et la guérisse.
Et pourquoi pas? Reste à savoir ce que le héros, le martyr, fera de ce signe d’élection? Encore plus d’abus de langage, de mensonges, de dissimulation, de bêtise crasse, de pure méchanceté? Encore un pas de plus dans la négation d’autrui, dans la stigmatisation de l’ennemi idéologique? Quant à jouer soi-même au martyr, à l’agneau innocent, c’est un peu difficile à croire, on l’avouera.
Qu’il commence, le citoyen Trump, par reconnaître en public sa défaite aux dernières élections américaines, qu’il condamne son action dans le soutien des acteurs partis à l’assaut du Capitole, qu’il renonce à illustrer, de toute sa hauteur, une incessante parodie de justice, etc.
Parlons Bible, le livre de chevet du futur président, si nous avons bien compris, un livre qu’il brandit à bout de bras en certaines occasions, faisons-lui cette fleur. Le Dieu des Hébreux ordonne précisément que Caïn, après le meurtre d’Abel, ne soit pas poursuivi, ni exécuté, en fait que personne ne mette la main sur lui, soit, qu’il porte sa faute jusqu’à la fin de ses jours, qu’elle soit toujours devant lui – une autre façon de l’encourager à comprendre ce que lui veut le Dieu de Miséricorde après l’avoir épargné.
Le syndrome helvétique, très répandu chez les députés: s’occuper de trois fois rien, et de multiples façons, quelque vent administratif, suivant les saisons. Inutile de dresser la liste de ces enfantillages, en commençant par le respect ou non de la sa...
