François Beffa, Romont
5 juin 2024 à 00:00
M. Diot a lancé une idée intéressante dans sa lettre de lecteur du 23 mai: que la Suisse propose une conférence pour la paix au Proche-Orient. Car depuis bien avant le 7 octobre, les initiatives de paix sont au point mort. Alors que les initiatives de guerre foisonnent. Nous en sommes actuellement là: les blessures de part et d’autre sont tellement à vif que les voies et les voix nuancées deviennent inaudibles! «Tu critiques ce que je fais? Alors t’es pour l’autre camp.» «Tu as vu ce que je souffre? Tu dois donc cautionner tous mes actes, vu que je ne fais que me défendre.»
Avec cette logique de bac à sable, on n’en sortira jamais, surtout quand les gamins au pouvoir détiennent des bombes, des missiles et des civils comme joujoux de guerre. Les victimes d’hier deviennent les bourreaux d’aujourd’hui et de demain. Défendre les droits humains et promouvoir la paix est bien plus difficile et demande plus de courage.
La Suisse ne pourrait-elle en faire plus, elle qui est neutre, dépositaire du droit humanitaire et membre du Conseil de sécurité? Via une pétition qui sera remise en juin, à laquelle j’ai contribué, je vais faire cette demande à nos autorités fédérales.