Gerhard Andrey, cons. national Les Verts, Granges-Paccot
Aujourd’hui à 11:57
Plus de routes entraînent plus de trafic. C’est vrai depuis des décennies et cela ne changera pas, même si l’on répète sans cesse le contraire. Dire oui à des autoroutes plus larges, c’est dire oui à encore plus de trafic. Et pas seulement sur l’autoroute. Car les voitures viennent de quelque part et vont quelque part: dans les villes, les villages, les quartiers.
Il est bien probable qu’à la fin des années 2030, au début des années 2040, après plus d’une décennie de chantiers pénibles, les voitures circuleront un moment de manière plus fluide sur le réseau des routes nationales. Peut-être pour cinq, dix ans au maximum. Ensuite, la pression sera à nouveau aussi forte qu’aujourd’hui. En grande partie, la nouvelle capacité sera à nouveau neutralisée par l’augmentation du trafic. Avec de lourdes conséquences pour le réseau de routes cantonales et communales sur lesquels il faudra ensuite procéder aux prochaines «éliminations de goulets d’étranglement», et ainsi de suite.
Au lieu d’utiliser encore plus de goudron, beaucoup d’argent et de perdre de précieuses terres agricoles, il serait plus intelligent d’aborder les besoins de mobilité de l’avenir en améliorant l’exploitation grâce à l’optimisation numérique et à une économie circulaire de proximité. Non seulement c’est plus simple et moins cher, mais cela renforce en même temps les entreprises locales et améliore la qualité de vie de nous toutes et tous.