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Marc Devaud, directeur général de l’HFR
30 juillet 2024 à 15:04
Dans son édition du 29 juillet, La Liberté a fait état d’une étude de KPMG sur les finances des hôpitaux suisses. Si le contenu de l’article n’est pas nouveau, son titre est par contre très choquant. Traiter l’HFR et les autres hôpitaux en difficulté de cancres, à savoir d’élèves paresseux, est totalement déplacé. Cela revient à accuser un élève de ne pas travailler alors qu’il n’a pas à disposition tout le matériel nécessaire pour étudier…
Au cours des deux dernières années, l’inflation, ajoutée à la pénurie de personnel déjà en place, a fortement bouleversé le système de financement hospitalier. Aujourd’hui, les pertes financières sont très lourdes et l’HFR ne fait pas exception. Nous l’avons communiqué à plusieurs reprises, en expliquant les différentes causes de ce déficit. Notre volume d’activité et nos recettes ont augmenté au cours des dernières années. Mais l’inflation a fait exploser nos dépenses.
En 2023, la hausse de la masse salariale et le renchérissement des charges d’exploitation ont pesé pour 64% sur le montant de notre déficit de 36 millions de francs. L’effet palier des salaires et leur indexation de 2,74% décidée par le Conseil d’Etat ont coûté plus de 13 millions à l’HFR. Cette hausse n’a pu être compensée, ni par une hausse des tarifs, ni par une contribution cantonale comme cela s’est fait dans le canton de Vaud par exemple.
L’utilisation du terme de cancre dans ce titre est une pratique connue de certains médias avides de clics sur les réseaux sociaux. Elle dénote d’une paresse journalistique indigne de La Liberté. Je vous laisse juger qui est le vrai cancre dans l’histoire…
Le syndrome helvétique, très répandu chez les députés: s’occuper de trois fois rien, et de multiples façons, quelque vent administratif, suivant les saisons. Inutile de dresser la liste de ces enfantillages, en commençant par le respect ou non de la sa...
