Robert Ayer, Rossens
Aujourd’hui à 16:19
Peut-on imaginer que ce qui se passe aux Etats-Unis peut arriver chez nous? Cette crainte n’est pas à sous-estimer quand on connaît la similitude des idées professées à la fois par le Parti républicain américain et l’UDC Suisse. L’un et l’autre se plaignent tout le temps des étrangers et usent souvent d’amalgames pour les faire passer pour des criminels. Ils sont partisans d’un nationalisme insidieux peu soucieux de vérité et du bien commun.
Comme l’un de leurs conseillers fédéraux, ils peuvent avoir de la sympathie pour les hommes forts qui s’imposent par l’insulte, la brutalité et le cynisme. En ces temps troublés, ils sont champions dans l’art d’instrumentaliser en outils politiques la peur et les inquiétudes du peuple. Ils sont tous deux adeptes d’un individualisme exacerbé de pouvoir et surtout de profit. C’est clair à mon avis, les disciples de Trump et de Blocher brassent le même papet.
Revenons ici où l’UDC doit son succès à sa force financière et à son discours populiste en ayant bien souvent recours à des slogans provocateurs. Et ce qui devient inquiétant, au parlement fédéral le PLR et le Centre, alias PDC, s’alignent de plus en plus souvent et même sur les propositions les plus dures de l’UDC concernant notamment l’aide à accorder à tous ceux qui n’aspirent dans ce pays qu’à vivre décemment et à tous ceux qui dans le vaste monde ne demandent qu’un morceau de pain.
Malgré tout, ce parti continue de croître selon un récent sondage. Comment le comprendre quand on connaît la réalité? Au Palais fédéral toutes les consciences s’éteignent, comme les lumières après Noël.