Jean-Paul Berrut, Villars-sur-Glâne
9 septembre 2024 à 12:01
La description totalement négative de la politique étrangère des USA par Pascal Bertschy dans la Der du 23 août participe plus de la propagande que du journalisme. Sans Hiroshima, les fanatiques japonais seraient restés au pouvoir: à qui s’en seraient-ils pris, eux qui avaient conquis une bonne partie des Etats de la région et même de la Chine, lorsqu’ils auraient en plus disposé de la bombe atomique?
Sans la guerre de Corée, comment vivraient les habitants du Sud? Sans la guerre du Vietnam, que serait-il advenu des Etats environnants, de la Thaïlande en particulier? Sans la guerre du Golfe, à qui s’en serait pris Saddam Hussein après l’Iran et le Koweït? Sans les bombardements sur la Serbie, que serait-il arrivé aux Kosovars, dont plus de 1,2 million avaient déjà dû fuir devant les forces yougoslaves et serbes (Wikipédia)? Le Monde recense sept gouvernements officiellement renversés par les USA de 1954 à 2013, pas «des dizaines».
Mais la plus incroyable affirmation, à mon avis, est celle selon laquelle les interventions américaines auraient fait des «millions de déplacés». En fait, c’est tout l’inverse. Jamais les autochtones ne se sont enfuis en masse devant les soldats américains. Selon un ancien réfugié de l’intervention soviétique en Hongrie, c’est la définition même de «bonnes guerres».
Hasard: la NZZ du 28 août donne la liste des pays dont le plus grand nombre de ressortissants sont partis ces dix dernières années: en tête le Venezuela, ruiné par ses gouvernements de gauche et quitté par un quart de sa population, devant la Syrie et l’Ukraine. Guère d’intervention des USA dans ces pays…
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