Penny Jane Hallas, Courgevaux
7 février 2024 à 17:50
Un article de l’ATS (Agence télégraphique suisse) paru dans La Liberté du 31 janvier qui s’intitule «Les activistes ne lâchent rien» donne entièrement raison à la lutte des activistes pour le climat. Les militantes et militants de Renovate sont décrits comme des individus qui «estiment que la situation d’urgence climatique menace la Suisse». Précisons que l’urgence climatique n’est guère une menace lointaine. C’est une réalité qui se fait déjà ressentir par de nombreux Suisses (cf. les températures aberrantes de janvier…) et dont les conséquences se manifestent de manière accélérée (perte de 10% de la masse des glaciers entre 2022 et 2023).
N’oublions pas que les revendications et solutions de Renovate s’appuient sur la science et les phénomènes relatifs au dérèglement climatique. Il s’agit de la rénovation thermique des bâtiments, la revendication centrale de cette campagne. En effet, les activistes n’estiment rien. Elles et ils s’informent et agissent en conséquence. La science est claire autant sur les causes que sur les solutions, lisez-la. Les activistes l’ont fait, la relaient, demandent aux élus d’agir, mais au lieu de voir la mise en place de mesures, nous voyons la cause traitée trop souvent dans les médias sans la légitimité scientifique qu’elle mérite.
Je regrette qu’après six rapports du GIEC (experts internationaux du climat) alarmants et cinq ans de la Grève du climat, l’état d’urgence reste une question d’opinion. Tant qu’on ne traitera pas l’urgence comme un fait, les activistes ne lâcheront rien.
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