Jeannine Stritt, Marly
Aujourd’hui à 00:00
Il est très surprenant, voire choquant, d’apprendre que des étudiants en médecine acceptés en bachelor à l’Université de Fribourg sont obligés de s’exiler à Zurich ou Bâle pour pouvoir poursuivre leurs études. Cela en sachant qu’il existe un master dans leur propre canton (LL du 30 octobre, «Coup de théâtre en médecine»).
Lorsque vous commencez des études de médecine très astreignantes, il est plus facile et même indispensable de pouvoir compter sur l’aide matérielle et financière de la famille qui est à proximité, mais aussi du soutien moral et affectif des proches lorsque la charge de travail et d’efforts est trop importante. Cela vous permet même d’avoir un petit job pour aider vos parents.
Devoir partir, cela signifie pour la plupart d’entre eux des charges financières inacceptables et imprévues. Doivent-ils alors interrompre leur formation, alors qu’il manque en Suisse des milliers de médecins? De plus, comme mentionné dans La Liberté du 30 octobre, étudier à Fribourg, parmi ses connaissances et amis, incitera bon nombre de ces jeunes médecins à rester plus tard dans leur canton d’origine.
Notre monde manque de plus en plus de bon sens et l’on décourage tous ceux qui ont envie d’être utiles à leurs semblables. Je souhaite vivement que nos autorités fassent le nécessaire afin de ne pas nuire aux étudiants fribourgeois, qui rendront au centuple à l’avenir ce qu’ils auront reçu.