Jacky Brandt, Bulle
Aujourd’hui à 00:00
La démocratie de pays instables ou en guerre est de plus en plus mise à mal et remplacée par un système de politique autocratique, militaire ou par suite de révolte du peuple. Notre pays n’est pas à l’abri de manifestations dans la rue. Cyberattaques et réseaux sociaux tentent de le déstabiliser ou de manipuler l’opinion.
La démocratie directe est vivante grâce à un état d’esprit critique, librement consenti et empreint de confiance. Le peuple propose et décide de tout: après consultations (cantons, partis, milieux concernés) et négociations parfois ardues, des solutions de compromis émergent. Toutefois des faiblesses existent aussi: fossé entre citadins et monde agricole; coût de la vie élevé; précarité des classes inférieures; manque d’intérêt à la politique, notamment des jeunes; identité nationale réduite (27% d’étrangers); juridisme en hausse.
En revanche, la Suisse dispose d’atouts uniques: fédéralisme; cohésion sociale et coexistence avec quatre langues et diverses religions; changement annuel du président de la Confédération. La neutralité politique permet d’organiser des rencontres internationales de haut niveau. Les Eglises ont longtemps rendu le pays conscient de la pratique d’un esprit de service et de solidarité. La Suisse, Etat de droit, ne peut fonctionner sans le respect de valeurs universelles.
Sommes-nous conscients de la mention inscrite au début de la Constitution: «Dieu tout-puissant» ou celle-ci, «la force de la communauté se mesure au bien-être du plus faible de ses membres»? Mesurons-nous le privilège de vivre ensemble en paix malgré les défis et les incertitudes!