Daniel Angéloz, ancien prés. PS Corminboeuf
16 septembre 2024 à 13:27
Nous voterons le 22 septembre sur la réforme de la prévoyance professionnelle. Au-delà des chiffres et des arguments avancés, il est intéressant de se pencher sur l’origine de cette assurance. Je me suis renseigné et j’ai constaté que les associations d’assureurs, de banquiers ainsi qu’une majorité de politiciens de droite ont la mémoire courte, voire sélective.
En effet, lors de la grève générale de 1918, une des revendications demandait la création d’une assurance fédérale vieillesse et invalidité. Dès cet instant, les assurances ont compris le bénéfice qu’elles pourraient tirer de ce projet et imaginé un système leur permettant d’en être les grands gagnants. La création, le développement et la mise en œuvre du système des trois piliers servent prioritairement les intérêts non seulement des assurances-vie, mais aussi de l’industrie financière.
Il n’est pas possible ici de développer l’historique de ce système. Mais je pense qu’il est indispensable de rappeler, entre autres, qu’au début de l’année 2002, M. Hugo Fasel, conseiller national, avait demandé: où sont passés les 20 milliards générés par la gestion des 100 milliards d’avoirs vieillesse dont le rendement moyen durant la décennie 1990 était de 8%? Le double de ce qui a été versé aux assurés. Les sociétés d’assurance-vie n’ont jamais donné d’explications à ce sujet.
De même, le calcul et la répartition des excédents ont été faits de manière à favoriser les assurances aux détriments des assurés. Je vais donc voter non à cette proposition indécente.
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