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Courrier des lecteurs

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François Clément, Ependes

François Clément, Ependes

8 août 2024 à 00:00

Temps de lecture : 2 min

Le Tribunal fédéral a tranché, mettant un point final à dix ans de procès civil pour l’ex-conseil de fondation, à la suite de la faillite de la caisse de pension ACSMS (Association des communes de la Sarine pour les services médico-sociaux) due à l’impéritie de son gestionnaire financier (La Liberté du 19 juillet). Sont aussi condamnés ceux que l’on avait priés à l’époque de faire partie du conseil de fondation et auxquels on a tenu un discours lénifiant, leur assurant que le risque était pratiquement inexistant, puisque des experts compétents étaient là pour les conseiller.

La faillite arrivée, on se retourne également vers eux qui étaient censés prendre les décisions, donc étaient responsables aux termes de la loi. Comment auraient-ils pu l’être si ni les instances de surveillance, ni les banques, n’ont rien vu venir? Le règlement a suffi à les déclarer responsables. Le droit se borne à faire jouer les rouages avec une parfaite inhumanité, jetant à la rue plus de dix personnes qui ont passé toute leur vie à se dévouer à la cause sociale. Ils perdent dans l’opération tout leur avoir, maison, économies, deuxième pilier, ce qui sera, en plus, loin de suffire à rembourser le trou laissé par la banqueroute.

Comment une secrétaire à la retraite et un cuisinier auraient-ils de quoi payer plusieurs millions? Alors, que ceux qui se trouvent dans la même situation démissionnent au plus vite avant de se retrouver à la rue: ce serait le seul moyen pour que l’irréparable ne puisse plus se reproduire, et que l’on n’attende pas plusieurs morts avant de mettre un feu rouge au carrefour.


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