Andrea Duffour, Fribourg
5 juin 2024 à 00:00
Face aux massacres entre Israël et la Palestine, avec un mort côté Israël pour 17 côté Palestine depuis des décennies (1 pour 34 depuis ces derniers mois), il est envisageable de refuser de regarder, tout comme beaucoup l’ont fait pendant l’Holocauste; recevoir les informations proposées ici; examiner les données fournies par des journalistes qui sont sur le terrain.
Puis, nous pouvons rester neutres, prendre position, que ce soit en faveur ou en désaccord avec le colonisateur sioniste, la résistance palestinienne ou envers les victimes civiles à Gaza ou ailleurs. Ensuite, nous avons la possibilité de nous taire ou de nous révolter avec nos moyens de bord: manifs, écrits, pétitions parlementaires, boycott. A mon sens, le silence, l’indifférence ou la neutralité envers une injustice ou un déséquilibre lors d’un conflit est synonyme de complicité avec le plus fort. Donc, notre silence engendre la mort.
Tout comme avec le climat, une partie de notre jeunesse s’active pour faire évoluer les choses. Nous lui serons redevables d’avoir sauvé notre dignité et notre humanité le jour où les responsables seront jugés. Ces pacifistes ont pour slogan «Free Palestine, from the river to the sea», ce qui signifie «Pas d’apartheid, pas de racisme entre le Jourdain et la mer» (et non pas, comme d’autres l’interprètent, «mettre les juifs à la mer»). Ils se battent pour le respect du droit international. Les qualifier d’«antisémites» violents est de la pure diffamation. Leur interdire le droit de s’exprimer ou de se rassembler est contraire à notre Constitution.