Robert Ayer, Rossens
Aujourd’hui à 13:56
Pourtant dépositaire des Conventions de Genève adoptées par tous les pays à la fin de la Seconde Guerre mondiale, mon pays voit sa tradition humanitaire s’étioler de jour en jour. Il a perdu son âme et son héritage séculaire. En un temps où il y aurait tant à faire dans ce domaine, que font encore nos autorités pour défendre cette tradition?
A voir ce qui se passe au parlement et au Conseil fédéral, cette tradition est de plus en plus déshonorée et les faiseurs de paix sont aux abonnés absents. On y traite avec dureté ceux qui sollicitent l’asile dans notre pays tout en taillant toujours plus dans les dépenses d’aide à la coopération qui faciliterait le maintien de ces malheureux dans leur pays d’origine.
Dans le domaine des droits de l’homme, c’est seulement le vide des beaux discours. Il se dit que la protection des civils est une priorité de notre pays, mais sa posture a été et est encore complaisante face à l’abominable carnage du Hamas, le massacre de plus de 40 000 femmes et enfants à Gaza, ainsi que le hideux comportement d’Israël en Cisjordanie. Il serait temps de revoir nos sentiments nés de la Shoah et d’agir pour que le gouvernement de ce pays recherche enfin la paix autrement qu’avec des armes.
Quand la Russie déporta des milliers d’enfants ukrainiens, on fut bien indulgent envers ce pays et son cynique président, comme on le fut d’ailleurs envers ses oligarques qui continuent à dormir dans leurs fastueux palais sans risque d’être expulsés. C’est évident, pour préserver nos stocks d’or et d’argent, la règle ici est de ne jamais déplaire aux gouvernants étrangers, fussent-ils méprisables.