Francis Maillard. Marly
13 septembre 2024 à 12:00
J’ai apprécié la position du vigneron et écrivain vaudois Blaise Hofmann quand il parle des efforts des paysans en matière d’écologie. S’exprimant le 3 septembre dans La Liberté, il regrette que les citadins ne considèrent pas ce virage écologique amorcé par les milieux agricoles depuis trois décennies. Pourquoi, interroge M. Hofmann, ne pas admettre, même si les changements ne se font pas du jour au lendemain, que de grands pas ont été faits en direction de plus de durabilité?
En effet, comme nous l’avons relevé dans une lettre publiée en août, depuis quelques années déjà, les paysans sont, en quelque sorte, «entrés en écologie», souvent, il est vrai, sous la pression de la Confédération. Que de mesures ont été édictées, que de grands pas ont été faits: beaucoup moins de pesticides, des hectares de terres «laissés à la biodiversité». Et M. Hofmann d’ajouter à sa liste d’exemples les exploitants qui cultivent en bio sans pour autant détenir le label.
Un virage a été pris. Et ce n’est que le début, car les agriculteurs sont conscients de l’importance de la biodiversité. D’après l’Office fédéral de l’agriculture, les paysans suisses vouent, en moyenne, 19,5% de leurs terres à la promotion de la biodiversité. C’est remarquable! Or, l’initiative sur la biodiversité conduirait à devoir importer davantage. Le 22 septembre, je dirai non à ce jusqu’au-boutisme.
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