Jean-Pierre Bregnard, Marly
14 octobre 2024 à 10:47
Ancien dirigeant sportif, j’ai assisté à plusieurs courses pédestres Morat-Fribourg, la dernière en date étant celle de la 90e édition du 6 octobre dernier. Si par le passé, des courses sélectives ont conféré à cette épreuve son aura et en ont fait une référence, celle du 6 octobre a été selon moi une course fourre-tout.
Tous les genres se mélangeaient, les athlètes qui avaient consacré beaucoup de temps à une préparation minutieuse avant d’affronter le verdict du chronomètre voyaient leurs efforts réduits à néant, obligés qu’ils étaient à devoir se frayer un chemin parmi les milliers de pseudo-athlètes qui piétinaient, marchaient plus qu’ils ne couraient, en devant de surcroît éviter poussettes et brancards roulants. Il ne manquait qu’un cercueil à pousser jusqu’à la ligne d’arrivée!
Ce jour-là, Morat-Fribourg a perdu son aura et ses lettres de référence. A force d’avoir voulu gagner un nombre plus important de participants et obtenir une meilleure rentabilité financière, l’épreuve m’a donné l’impression d’une course foutoir… Le 6 octobre 2024 s’inscrit par ailleurs bien dans la ligne de la civilisation actuelle du profit.