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Courrier des lecteurs

L’image d’Epinal du télétravail


Elise Frioud, Rossens

Elise Frioud, Rossens

Aujourd’hui à 12:34

Temps de lecture : 1 min

Je réagis à l’illustration de l’article sur le télétravail dans votre édition du 19 février («Le télétravail vacille»). On y voit un homme assis sur son canapé, l’ordinateur sur un coin de table basse, entouré de livres d’enfants et, au fond de la pièce, son enfant. Ce n’est pas ça, le télétravail! Et ce n’est pas en propageant cette image que le télétravail va se démocratiser.

Mon employeur nous permet de télétravailler à hauteur d’environ 50% de notre taux. S’il le fait, c’est que ça fonctionne. Et pour que ça fonctionne, il y a des règles. Lorsque je reste travailler à la maison, mes enfants sont placés, de la même manière qu’ils le sont lorsque je travaille sur site. Car lorsque je télétravaille, je ne suis pas davantage disponible que lorsque je suis sur site. Je suis installée à mon bureau, j’ai des projets à coordonner, des séances, du travail de rédaction. Pendant ma pause, je peux effectivement lancer une machine ou vider le lave-vaisselle. Mais en aucun cas je ne suis disponible pour garder mes enfants, encore moins un bébé qui demande de l’attention.

Le télétravail, ce n’est pas seulement vérifier ses mails sur un coin de canapé en lisant des histoires à son enfant. Il serait judicieux de ne plus propager cette fausse image.