Jean Winiger, Corserey
5 mars 2025 à 11:35
On se voit, mais on ne parle pas politique, me disent-ils. Cependant Donald Trump s’est invité à notre table. Ses outrances, ses mensonges, ses liens mafieux n’empêchent pas mes amis d’en être admiratifs: il remet de l’ordre, assène l’ami, tandis que son épouse juive justifie son délire sur Gaza. Et a lieu le clash du Bureau ovale du 28 février. Un autre ami va dire que Zelensky veut la guerre contrairement à Trump, et comme Trump cet ami ne s’intéresse pas aux garanties de sécurité d’une véritable paix. Ces amis, face aux dérives morales de nos sociétés, réclament comme salut l’homme providentiel, l’homme fort qui remettra l’ordre qu’ils espèrent. Sur la base de quelles valeurs? Celle de la seule force sur le droit et la loi? Comme c’est le cas d’un Trump, de Poutine et d’autres? Me reviennent ces mots d’un Evangile: «Ils n’ont d’égard qu’en fonction de leur intérêt. Ce sont des fauteurs de divisions… ils ne possèdent pas l’Esprit» (Epître de saint Jude).