François Gachoud, Bulle
5 mars 2025 à 11:39
On aurait pu croire que le règne des tyrans était fini. C’était compter sans Trump. Le voilà élu démocratiquement, mais à coups de décrets et d’annonces fracassantes, il s’octroie tous les pouvoirs et montre depuis plus d’un mois au monde entier qu’il peut régner en maître absolu bien au-delà des frontières de son puissant pays.
Ukraine, Groenland, Canada, Mexique, Union européenne, etc. Voilà où nous en sommes: pour Trump, qui aime jouer au dictateur, le monde est un vaste spectacle et son compère Elon Musk lui fournit les armes de son imagination débordante. Et, pour bien faire comprendre qu’il n’a plus de règles ni même de droits humains à respecter, il a commencé avec Gaza, puisque ce ne sont plus que ruines et désolation avec plus de 45 000 morts sous les bombes, et puisque, comme le dit si bien Angélique Eggenschwiler dans sa chronique (La Liberté du 8 février): «D’aucuns ont cru que le massacre à Gaza était un génocide. C’était en réalité un projet immobilier!» Ainsi la Riviera du Moyen-Orient pourrait devenir un projet magnifique!
Lorsque Trump l’a annoncé, j’ai même observé que Netanyahou avait esquissé un sourire qui en disait long. Il a dû se dire que cette solution finale réglerait une fois pour toutes le problème palestinien: deux millions de réfugiés iront prendre leurs vacances en Egypte et en Jordanie. Quant à la Cisjordanie, une fois occupée par les colons juifs, la terre d’Israël sera enfin reconquise après plus de septante ans de conflits.
Le magicien Trump qui transforme si allègrement la face du monde n’est-il pas finalement un bienfaiteur providentiel? Ne faut-il pas saluer ses mérites?
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