Elisabeth Longchamp Schneider, Fribourg
17 octobre 2024 à 11:54
Manifestement, pour notre Uni, le FRIC, c’est chic (La Liberté du 10 octobre, «L’agroalimentaire entre à l’Uni»)! Quel acronyme prophétique (FRIC, ou Food Research and Innovation Center) pour ce centre de l’agroalimentaire (un gros mot en soi) qui va devoir rechercher des soutiens externes et pratiquer le «transfert des connaissances à des publics pas uniquement scientifiques» (probablement aux fers de lance de l’agroalimentaire?).
Non, le fric, ce n’est pas chic, surtout quand il dicte leur chemin à la recherche, à la science, à l’université. Mais quand l’Etat tient à conserver sa fortune et invoque des temps difficiles à venir pour ne pas investir dans l’humain, dans la culture, dans le social, dans l’éducation (mais dans l’achat d’ordinateurs, oui!), alors le manque de fric, ce n’est pas chic non plus. A quand une répartition juste et humaine des ressources? Est-ce que manger un riche, ça nourrit? Voilà un sujet d’étude pour le FRIC, non?
Indignez-vous! s’écriait Stéphane Hessel il y a une quinzaine d’années. Aujourd’hui encore, les occasions de s’indigner, hélas, ne manquent pas. Il y a toutefois des événements qui, plus que d’autres, ont le don de me mettre hors de moi. Alors, il faut...
