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Raffael Favaretto, membre commisison communale de l'énergie, Le Flon
12 août 2024 à 13:42
On pourrait croire que la crise mondiale de la biodiversité ne touche pas le canton de Fribourg, mais le taux de disparition des espèces y est comparable à la moyenne mondiale de 5,9%, soit 300 fois plus que le taux naturel (cf. «Etat des lieux et mesures en faveur de la biodiversité dans le canton de Fribourg», rapport de 2021). Vous me direz, en quoi cela me concerne, quelques insectes de moins, ce n’est pas si grave. En l’occurrence, si: si nous n’agissons pas maintenant, l’extinction des espèces entraînera des coûts de 14 à 16 milliards de francs par an dès 2050, d’après le Conseil fédéral!
La biodiversité, c’est notre source de vie. En effet, l’homme, les animaux, les plantes et la nature sont interdépendants. Par exemple, les insectes pollinisent les plantes, servent de nourriture aux poissons et aux oiseaux, et décomposent la matière organique. Des sols fertiles nous nourrissent mieux et purifient notre eau. De nombreux secteurs économiques sont dépendants de la biodiversité, comme la production alimentaire, le tourisme, l’industrie pharmaceutique et celle du bois.
Une nature diversifiée permet d’atténuer les effets du changement climatique. Les arbres et les marais font baisser la température de l’air et stockent beaucoup de CO2. Les rivières naturelles protègent les maisons et les terres agricoles contre les inondations. Et celles-ci sont de plus en plus fréquentes chez nous! Ce ne sont que quelques raisons qui me pousseront à voter oui à l’initiative biodiversité le 22 septembre.
Le syndrome helvétique, très répandu chez les députés: s’occuper de trois fois rien, et de multiples façons, quelque vent administratif, suivant les saisons. Inutile de dresser la liste de ces enfantillages, en commençant par le respect ou non de la sa...
