Daniel Carriero, Mogosoaia (Roumanie)
Aujourd’hui à 12:11
Je suis de passage pour une intervention chirurgicale à Fribourg, ma ville de cœur. Les promenades de convalescence m’amènent à certaines réflexions! Autrefois animée par des commerces variés et des établissements indépendants, la capitale cantonale semble confrontée à une désertification progressive. Les boutiques et restaurants traditionnels sont remplacés par des chaînes de fast-food et des barbiers, d’où une homogénéisation commerciale et une réduction du choix.
Les rénovations, notamment les pavés luxueux du Bourg, apparaissent mal adaptées à l’usage quotidien. Bien que visuellement réussies, elles sont incompatibles avec les personnes à mobilité réduite. Ces choix urbanistiques soulèvent des interrogations sur leur pertinence et l’utilisation des fonds publics. La ville semble se transformer en une enclave pour une population privilégiée, attirée par une vision idéalisée de la vie urbaine. Ce phénomène de gentrification, porté par une frange de la population, alimente une forme de déconnexion avec les réalités quotidiennes des habitants de longue date. Quo vadis, Fribourg?
Reste la question centrale: quelle direction pour la ville? Fribourg, d’une richesse culturelle unique, risque de perdre son âme au profit d’un urbanisme standardisé et d’une identité dictée par des modes passagères. Pour éviter de devenir une simple vitrine, la cité doit renouer avec ses racines, préserver ses commerces locaux et adopter des stratégies de développement qui tiennent compte des besoins réels des habitants. Une consultation citoyenne et un dialogue ouvert avec les parties prenantes pourraient être des solutions pour construire un avenir plus équilibré.