Xavier Koeb, Châtel-Saint-Denis
3 juin 2024 à 00:00
Votre comparatif de deux types d’intervention d’urgence est ambigu (LL du 25.5, à noter que les initiants et l’Etat ont choisi leur propre cas de figure, ndlr). C’est comme comparer un fast-food avec un vrai restaurant. D’abord, il faudrait prendre la même pathologie dans les deux cas, et non pas une plaie ouverte et un arrêt cardiaque. Ensuite, l’un (Semsales) est très proche de l’autoroute pour Fribourg, tandis que l’autre (Bellegarde) est au fond d’une vallée éloignée!
De plus, il faudrait encore trouver en semaine un bénévole (first responder) à Bellegarde, puis un ambulancier (rapid responder) qui serait dans une localité proche. Pour finir par attendre quand même l’ambulance de Vaulruz. Et pourquoi ce charabia en anglais? De même que depuis Semsales, plutôt que d’aller à Riaz, pourquoi ne pas aller de suite à Fribourg? Ces propositions sont compliquées, peu efficaces et surtout très coûteuses.
Une connaissance âgée a été victime d’un AVC à Châtel-Saint-Denis. L’ambulance de Vaulruz est arrivée dans les quinze minutes. Les ambulanciers ont déjà prodigué des soins au domicile, puis pendant le trajet de vingt minutes pour l’HFR. Les spécialistes attendaient la patiente devant l’entrée. Pour finir, cette dame n’a eu quasi aucune séquelle. Il vaut mieux un centre spécialisé avec des médecins entraînés, plutôt que des satellites, parfois très proches de l’HFR, comme Tavel à 10 km. Quel luxe!
La Suisse comme les USA est un pays où le système de santé est privé et le plus cher du monde. Pas étonnant: la santé est considérée comme une marchandise, donc pourquoi se gêner? Je voterai deux fois non à ces mauvais projets.