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Courrier des lecteurs

Courrier des lecteurs. La LPP n’a rien d’une aberration


Benoît Rey, cons. juridique, La Tour-de-Trême

Benoît Rey, cons. juridique, La Tour-de-Trême

10 septembre 2024 à 11:05

Temps de lecture : 2 min

Dans La Liberté du 2 septembre («La LPP est une aberration»), Pietro Boschetti porte un jugement soviétique sur l’institution du 2e pilier. Selon lui, la LPP devrait être fondée sur une équité sociale, comme une assurance sociale. Notre spécialiste connaît-il le système patiemment mis en place pour le 2e pilier?

Ce n’est pas une assurance sociale, mais une prévoyance professionnelle, comme son nom l’indique. Les employeurs et travailleurs sont obligés de cotiser paritairement pour permettre une rente lorsque les rapports de travail seront terminés, avec un libre passage des montants mis au chaud. Conséquences: pas de travail, pas de LPP; peu de travail: peu de LPP. Des caisses LPP paritaires gèrent le système, selon la taille des entreprises et les cotisations reçues. L’équité règne…

Notre utopiste veut, comme pour l’AVS, faire payer les riches pour les pauvres: éternel discours de la gauche. Ce plaidoyer peut se concevoir dans une économie dirigée, style URSS, paradis des travailleurs. Pas dans un monde libéral où la responsabilité personnelle et entrepreneuriale ainsi que la liberté des placements sont de règles.

L’initiative veut garantir des rentes correctes au vu du vieillissement et des faibles rendements des avoirs. Quoi de plus normal! Elle a une teinte socialisante aussi, dans la mesure où les petits boulots et les bas revenus seront favorisés. Il s’agit là d’une entorse au système qui veut que «qui travaille, touche». Pourquoi la gauche ne soutient-elle pas cette avancée étrangère au système? Pour casser la baraque, sûrement. Comme Boschetti!