Albert Bugnon, Marly
13 novembre 2024 à 11:25
La Suisse s’apprête à couper dans des domaines essentiels tels que la santé, la formation, les transports publics, la coopération, les crèches, etc. Et certains voudraient provoquer encore plus de bouchons! Il y aurait vraiment mieux à faire. La prospérité d’un pays se calcule à l’aune du bien-être de sa population, surtout de ses membres les plus faibles, et non de ses super-riches ni du nombre de ses kilomètres d’autoroute! La Confédération donne l’impression de se trouver dans une impasse, ne sachant plus que faire face au trafic de véhicules privés qui ne cesse d’augmenter.
Voici quelques pistes qui, bien que frisant l’utopie, n’en sont pas moins à méditer: ne pas accorder de permis de conduire aux moins de 20 ans et aux plus de 85 ans, éventuellement limiter la vitesse de tous les véhicules à 30 km/h sur tout le réseau, etc. Mais restons sérieux!
Il est grand temps de favoriser les déplacements de ceux qui le peuvent en transports publics. Il suffit d’avoir un peu de courage et de clairvoyance: dans les agglomérations, on pourrait offrir la gratuité des transports urbains et suburbains. Il est urgent de baisser le prix des transports interurbains (CFF, bus et bateaux) et de favoriser les liaisons entre grandes villes européennes et suisses par trains de nuit. Sinon il n’y aura pas de solutions raisonnables et on courra le risque d’engorger encore plus nos réseaux et de rendre les usagers de plus mauvaise humeur. Et tout cela pour plus de 5 milliards, sans compter les coûts externes. A méditer.