Benoît Rey, conseiller juridique, La Tour-de-Trême
18 juin 2024 à 00:00, mis à jour le 20 juin 2024 à 10:52
La guerre Israël-Hamas: un pays attaqué, qui riposte pour détruire l’adversaire. Ce droit de défense est inscrit dans le droit international. Les Alliés ont fait de même pour stopper Hitler. Toute guerre a hélas son lot de victimes civiles, complices ou non. Les villes allemandes bombardées en 1939-45 ont fait les frais de tapis de bombes visant à détruire des installations militaires, mais surtout à terroriser la population acquise à Hitler pour qu’elle se révolte contre le tyran. On sait que le peuple allemand a résisté jusqu’au bout…
A Gaza, même constat, sauf que les soldats ennemis sont tous dans et sous les maisons de ce territoire exigu, comme des poissons dans l’eau, mêlés au peuple. Hélas, on devine qu’une partie de la population fait corps avec la soldatesque, qui administre légalement le territoire d’une main de fer. Pour rappel, seuls les soldats identifiés comme tels sont protégés par le droit de la guerre; les civils n’ont pas droit d’y prendre part, de quelque façon que ce soit. Connaissant bien leurs soldats, ils se savent boucliers humains.
Et puis, pourquoi les Gazaouis ne disent pas non à la guerre? Pourquoi donnent-ils abris et bases au Hamas, voire deviennent les geôliers d’otages? Pourquoi des hôpitaux et écoles ne sont pas signalés selon les règles du droit international? Combien de victimes réelles? On devine les mascarades, que la Cour pénale internationale devra éventer!
Il faudra aussi démontrer si et combien de civils furent des résistants ou des victimes collatérales innocentes, et si Tsahal a combattu en respectant le droit.