Proche-Orient. Territoires palestiniens: "pas de plan B" à la présence de l'Unrwa
Il n'y a pas d'alternative à l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) dans les territoires palestiniens occupés, a affirmé son chef lundi. Cela alors qu'Israël a décidé de l'interdire.
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ATS et AFP
Aujourd’hui à 14:09, mis à jour à 15:07
"Il n'y a pas de plan B au sein de la famille des Nations unies, parce qu'il n'y a pas d'autre agence capable de fournir les mêmes activités", a expliqué le commissaire général de l'Unrwa, le Suisse Philippe Lazzarini, lors d'une conférence de presse à Genève.
"Si vous parlez d'amener un camion avec la nourriture, vous trouvez certainement une alternative", mais "la réponse est non" en matière d'éducation et de santé primaire, a-t-il ajouté.
En octobre, la Knesset, le Parlement israélien, a décidé d'interdire à l'Unrwa d'opérer sur le sol israélien et de se coordonner avec les autorités israéliennes. Les deux lois prendront effet 90 jours après leur adoption, selon la Knesset.
Aucune explication d'Israël
M. Lazzarini a expliqué que l'agence qu'il dirige n'a "pas reçu de communication officielle sur comment Israël entend" mettre en oeuvre l'interdiction.
Il appelle la communauté internationale à agir pour empêcher que ces lois soient appliquées. Mais si elles sont mises en oeuvre, "cela signifie que nous ne pourrons plus opérer à Gaza, (...) coordonner nos mouvements, faire de la déconfliction et donc l'environnement devra beaucoup trop dangereux".
Pour le personnel de l'Unrwa, il y a une crainte quant "à l'insécurité de l'emploi, mais au-delà de cela, il y a une peur réelle que n'importe lequel d'entre eux puisse être ... arrêté", a-t-il affirmé.
Accusations sans preuves
Les autorités israéliennes sont depuis longtemps très critiques à l'égard de l'agence onusienne. Leurs relations sont devenues exécrables après le début de la guerre à Gaza: Israël a accusé des employés de l'Unrwa d'avoir participé à l'attaque perpétrée sur son sol le 7 octobre 2023 par le mouvement islamiste palestinien Hamas.
Selon l'ONU, Israël n'a jamais fourni de preuves à l'appui de ces affirmations. Seuls des doutes concernant neuf employés de l'Unrwa ont conduit au licenciement de ces personnes.