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Courrier des lecteurs

Droit international «à la carte»


Hatem Ksouri, Belfaux

Hatem Ksouri, Belfaux

5 juin 2024 à 00:00

Temps de lecture : 1 min

Il est intéressant de constater que les héritiers de Mandela et l’ANC (listé comme terroriste jusqu’à 2008 par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne) démasquent l’hypocrisie des gouvernements occidentaux (avec les Etats-Unis en chef de file) dans leur déploiement du droit international, à la carte, selon une équation à deux variables: l’oppresseur est-il un allié? Et les victimes ont-elles une valeur humaine?

Les réactions des gouvernements occidentaux au massacre des Palestiniens de Gaza par l’armée israélienne au camp de Barkasat (zone classée sûre pour la population) se sont limitées à qualifier les faits d’incident tragique. Derrière cette expression, qui cache juridiquement un crime de guerre, se trouve la deuxième variable cynique de l’équation du droit international «à la carte»: la déshumanisation des Palestiniens de Gaza et les considérer comme «animaux humains» selon le ministre israélien de la Défense. Cette déshumanisation, pour rappel, a débuté par le blocus de Gaza en 2007, avec la complicité des puissances occidentales qui ont camouflé une nouvelle forme d’hégémonie coloniale sur les Palestiniens.

Ce cynisme est d’autant plus percutant que cette offensive survient deux jours après l’ordonnance de la Cour internationale de la justice. Tant que les gouvernements occidentaux se borneront à faire la «morale» à leur protégé et allié, la population occidentale, fort heureusement, utilisera sa seule arme d’action contre un droit international «à la carte»: solidarité et protestation.


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