Josiane Francey, Châtonnaye
Aujourd’hui à 00:00
La Liberté des 19 et 20 décembre 2024 a mis en lumière une crise alarmante: le manque de places dans les foyers et les institutions cantonales, obligeant parfois à placer ces enfants en difficulté dans des hôpitaux. Comment le canton de Fribourg a-t-il pu en arriver là? Si les familles en difficulté jouent un rôle dans cette situation complexe, une grande part de responsabilité semble incomber selon moi à la justice de paix, qui ne remplit manifestement pas son rôle à temps. Les délais interminables pour traiter les dossiers sont inacceptables et intolérables.
En effet, des amis proches, prêts à accueillir un enfant, attendent depuis des mois, voire des années déjà, une décision de la Justice de paix de la Sarine, une décision qui aurait dû être prise bien avant. Ces retards prolongés montrent une défaillance évidente du système judiciaire et découragent les familles d’accueil potentielles, amplifiant ainsi une crise déjà bien présente. A cela s’ajoutent la lourdeur des démarches administratives et le manque de reconnaissance, rendant encore plus difficile l’engagement des familles d’accueil.
Pendant ce temps, d’autres cantons, comme Neuchâtel, parviennent à mieux gérer ces situations. Il est donc urgent que les politiques prennent des mesures immédiates pour soutenir les enfants en difficulté, notamment en changeant ou en réorganisant une justice de paix en fonction des réalités urgentes de terrain et en simplifiant les démarches pour les familles d’accueil. Les retards actuels ne peuvent plus être tolérés: les enfants en détresse méritent des solutions concrètes, rapides et efficaces.
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