Des discours politiques haineux

Il suffit de parcourir la presse, qui fait état des horreurs de la guerre en Ukraine ou à Gaza. Il n’est qu’à prendre conscience des provocations, voire des «insultes» que profère un tout nouveau président milliardaire américain à l’égard de premiers ministres de gouvernements en Europe. D’où la question: où va-t-on à ce train-là? Avec de tels provocateurs, où va la démocratie qui nous est si chère et que l’on veut défendre?

Mais ce qui est effrayant, c’est que le «brutalisme» – pour reprendre le terme choisi par la philosophe Cynthia Fleury-Perkins dans La Liberté du 31 décembre 2024 – de ceux qui ne croient plus en la parole se manifeste aussi près de chez nous. Pour elle, quand les discours politiques haineux se font assourdissants, quand les opinions s’avachissent en mode sans filtre sur les réseaux sociaux, c’est que la violence du verbe et des actes infuse tous les étages de la société. Et l’on sait bien que le passage de la parole aux actes n’est jamais très loin.

Pour lutter contre cette déferlante de violences, il faut réapprendre les valeurs de civilité, d’empathie et de décence, estime la philosophe. Elle a raison, mais on sait aussi que ces valeurs s’inculquent dès l’enfance. En fait-on suffisamment à ce niveau de nos jours?