Charly Mauron, La Tour-de-Trême
25 juin 2024 à 11:14
Je lisais, dans La Liberté du 19 juin, un article fort intéressant sur les deepfakes et truffé de pourcentages accablants. Je me demandais seulement si l’étalage de ces chiffres faisait sens pour une majorité des gens. Il est vrai qu’on est sans cesse abreuvé de pourcentages. Ils s’étalent sur toutes les affiches et catalogues accolés au libellé «sale». Si le mot n’a aucun secret pour nous et que toute cette saleté nous est désormais familière, ce n’en est pas moins ridicule puisqu’un mot français très clair et presque aussi court que le mot anglais pourrait le remplacer avantageusement.
Quant aux pourcentages qui l’accompagnent, ils nous sont tout aussi familiers. Encore faut-il savoir si c’est le rabais qui est de 40% ou si c’est l’article qui coûte 40% du prix de base? Peu importe, c’est de toute façon bon pour notre porte-monnaie. Mais alors quand des chiffres bondissent de 781% ou qu’on assiste à une augmentation de 4500%, ça en jette! Certes, ça fait beaucoup, mais combien, au juste?
Pour avoir fait un peu de mathématiques, dans ma jeunesse, j’ai tout calculé (je ne vous dirai pas comment!). Eh bien une augmentation de 4500%, cela fait 46 fois plus (eh oui, 46 fois!) et un bon de 781%, à condition de s’entendre sur le mot «bondir», c’est multiplier par 8,81. Bon, on peut se risquer à une approximation acceptable: disons 10 fois plus. N’est-ce pas un peu plus clair comme ça? Si j’ai fait bondir votre compréhension de 100%, auquel cas vous auriez compris deux fois mieux, j’en serais vraiment ravi.
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