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Maxence Kolly, Avry-sur-Matran
12 juillet 2024 à 18:36
En France et en Grande-Bretagne, la gauche jubile, car elle a gagné les élections de manière relative ou absolue. Mais ces victoires, qu’on soit pour ou contre, cachent le problème de la non-représentativité du vote. Effectivement, si on compare avec une proportionnelle (comme en Suisse), on voit que le poids des partis au parlement ne correspond pas au nombre de suffrages.
Dans le cas français (système uninominal majoritaire à deux tours), le Rassemblement national aurait eu avec une proportionnelle bien plus de sièges (297 candidats arrivés en tête par circonscription au premier tour; ou 192 sièges si la France ne se composait que d’une seule circonscription, contre 125 obtenus dimanche), le Nouveau Front populaire en aurait eu 157, respectivement 162 contre 178 et Ensemble 69, 115 contre 150. Le cas britannique montre qu’avec 33% des voix, le Labour a 63% des sièges et les conservateurs 18% des sièges pour un score de 23%, alors que le parti Reform UK et les Verts ont reçu respectivement 14% et 6% des voix, mais n’ont que 0,8% et 0,6% des sièges.
On peut défendre cela comme garde-fou ou garant de stabilité, mais il est difficile de s’en réjouir comme démocrate. Cela tronque l’élection en donnant virtuellement un poids plus grand à certains, brisant la règle de l’égalité devant le vote. Plus dangereux, cela crée une défiance envers la démocratie, car le scrutin n’est plus représentatif de la réalité politique et ce au détriment de la volonté du citoyen.
Il est à parier que dans ces pays, les tensions risquent d’augmenter, voire d’atteindre un seuil critique, surtout là où l’habitude du consensus ne fait pas partie des traditions politiques.
Le syndrome helvétique, très répandu chez les députés: s’occuper de trois fois rien, et de multiples façons, quelque vent administratif, suivant les saisons. Inutile de dresser la liste de ces enfantillages, en commençant par le respect ou non de la sa...
