Gérard Bourquenoud, Fribourg
Aujourd’hui à 11:07
Presque tous les jours, sur le petit écran, on nous dit que le bonheur des aînés se vit chez soi pour les uns, dans une résidence secondaire en Espagne, dans un mobile home au bord de la mer, sur une île, voire dans un EMS ou un home, pour d’autres. Ce qui est certain, c’est qu’il se construit aussi dans les relations humaines et les sentiments.
Une dame qui se trouve depuis cinq ans dans un EMS m’a avoué qu’elle appréciait la bonne table et qu’elle était bien soignée. Le seul hic qui, depuis deux ans, perturbe quelque peu son quotidien, c’est le manque de visites. Selon elle, bon nombre de résidents partagent ce constat, même si la maison de retraite organise régulièrement des animations bénéfiques au moral de tout un chacun.
Pour cette dame qui ne pouvait vivre seule chez elle et a été contrainte de changer de vie, son plus grand bonheur est d’avoir la visite de ses enfants et de prendre ses petits-enfants dans ses bras. Des instants d’amour qui réchauffent aussi le cœur de toutes celles et tous ceux qui, pour des raisons de santé ou d’autres problèmes, vivent tant bien que mal leur vieillesse dans un EMS où le quotidien n’est évidemment pas celui vécu au sein de leur famille. Et ce qui ne fertilise pas le moral de bon nombre de résidents, c’est que chaque soir, c’est la solitude dans leur chambre.
Depuis quelques années, il y a effectivement toujours plus de personnes âgées qui décident de vivre leur destin à domicile, vu que les maisons de retraite du canton ont de la peine à héberger toutes les demandes.