Christophe Kaufmann, Villars-sur-Glâne
12 novembre 2024 à 15:01
Nous vivons dans une tradition guerrière depuis des millénaires et qui ne semble pas près de s’arrêter. Pendant que certains enseignent à mieux coopérer, par exemple avec la nature, comme la fondation Biovision avec la méthode push/pull contre les ravageurs, d’autres attisent les polarisations et polémiques à coups de menaces et de peurs. Mais les personnes conscientes de la nécessité de changer de mentalité augmentent.
Sommes-nous, sans même en être pleinement conscients, à la merci et dépendants de multinationales et de personnes ultra-riches? Possible. Irréversiblement? A voir. On ne peut affirmer qu’une chose est impossible avant de l’avoir tentée encore et encore. Les tentatives, rarement mais parfois couronnées de succès, de former des zones d’autarcie, des biotopes de guérison, des viviers de la confiance, des laboratoires en quête de relations pacifiques et d’une économie du don, sous forme d’écovillages en sont un exemple. Il en existe des milliers, et il y en a même en Suisse.
La responsabilité des personnes et collectivités privilégiées dans l’impasse écologique et économique est immense, mais au lieu de les combattre en les présentant comme ennemies, il faut en faire nos alliées responsables: «Si tu veux construire ta piscine privée, finance en plus trois bassins de rétention d’eau et un projet agroforestier pour prémunir contre les périodes de sécheresse.»
La nouvelle initiative en faveur de multinationales responsables, à signer en début d’année, offre la chance tangible d’une possibilité de coopération avec les victimes, là où la richesse est bâtie sur leur misère.