Philippe Albert Blanc, Bulle
Aujourd’hui à 00:00
En fin d’année (27.12.2024), La Liberté m’a appris le décès d’Ake Gustafson, entrepreneur et génial inventeur de la brique de lait, entre autres. Voilà bien quelqu’un pour qui j’avais la plus haute estime. J’ai eu la chance de travailler avec lui plusieurs années et c’était un très grand Monsieur. Un chef d’entreprise humaniste qui n’avait pas pour dogme l’argent et la croissance à tout prix. Il a été la première personne à reconnaître et à apprécier mon travail. Cela m’a donné confiance en mes capacités techniques et personnelles et je lui en serai éternellement reconnaissant.
Tout le contraire de gens que j’ai côtoyés lors de mon apprentissage qui, eux, étaient pour la plupart aigris et malveillants. Une autre histoire. Un temps, j’étais un peu son disciple comme dans la bande dessinée Léonard qui met en scène un inventeur et son acolyte Basile. Lorsque je lui avais annoncé que j’allais quitter l’entreprise pour poursuivre mes études, il avait proposé de me former un soir par semaine. Je n’avais pas accepté, choisissant une route plus conventionnelle. Après celle-ci, je suis retourné dans cette entreprise avec beaucoup de satisfactions.
J’y ai rencontré d’autres personnes extraordinaires jusqu’au jour où il a décidé de vendre à un grand groupe. «Pour mon assurance-vieillesse», m’avait-il dit. Depuis, plus rien n’a été pareil. Je suis passé de disciple reconnu à celui qui devrait prouver qu’il était d’une quelconque utilité à l’entreprise. Durant tout ce temps, malgré sa demande, je n’ai jamais réussi à le tutoyer. Par écrit, c’est plus facile: je te remercie Ake.
Très intéressante juxtaposition de courriers de lecteurs dans l’édition du 24 décembre dernier. Un thème commun: le Schoenberg, les préjugés le concernant, son traitement par la ville de Fribourg. D’un côté, une récupération politique bas de gamme...
