Marie-Noëlle Chappuis, Arconciel
11 septembre 2024 à 11:29
Sur les gazons entretenus dans les règles de l’art du jardinage, les champs livrés aux bons soins des cultures intensives, on n’y voit pour ainsi dire plus de papillons. Où sont passés la Petite tortue, le Paon du jour, la Carte géographique, le Robert-le-Diable, le Moro sphinx, l’Azuré de la bugrane, le Macaon?
C’est dans l’atmosphère tropicale du Papiliorama de Chiètres, chargée d’une foule de regards visiteurs les éternisant sur leur smartphone, que nous les avons retrouvés. Sous la coupole protectrice, ils voletaient avec d’autres merveilleux captifs venus d’autres continents, comme d’ailleurs un bon nombre de ceux et celles qui les découvraient. La dégradation de la biodiversité est bien là sous nos yeux. La survie des papillons au précieux rôle de pollinisateur, paradoxalement sous cloche au Papiliorama, en est une des preuves tangibles puisque surveillée en permanence par les scientifiques.
En équilibre fragile entre certaines pratiques agricoles, forestières et nos pratiques de consommation, il est capital que soient mis en place les moyens légaux pour la sauvegarder et la renforcer. «Ils oublient ces hommes politiques que la Terre a désormais les dimensions d’une petite planète bleue, que nous vivons tous désormais dans un monde fini, que tout ce qui touche les uns ne peut que concerner les autres» (Albert Jacquard, 1991).
De la plante à l’humain en passant par l’animal, dans leur environnement spécifique, nous ne pouvons plus ignorer la réalité des liens vitaux d’interdépendance qui nous relient. Je voterai oui à la biodiversité le 22 septembre!
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