Nadia Michel, Courtepin
23 octobre 2024 à 16:56, mis à jour à 16:57
J’ai fait dix fois le Morat-Fribourg. En 1985, il y avait 16 338 inscrits, donc autant que cette année mais sans le cafouillage que j’ai pu observer. En regard du courrier de lecteur de M. Burnet (19.10, «Un autre son de cloche sur le 90e Morat-Fribourg»), il est vrai et légitime que chacun, du premier au dernier, a droit au respect. Chacun lutte à son niveau et espère s’améliorer.
Pour certains, dont ma sœur en situation de «difficulté» comme il dit, c’était leur première fois, une découverte. Alors pourquoi a-t-elle été mise sur le côté à l’arrivée ainsi que ses pairs afin de laisser passer le portique final d’abord à ceux qui vont plus vite? Où est l’humanisme là? N’est-ce pas les traiter de «pseudo-athlètes»? Elle n’a même pas reçu son prix (chaussettes) à l’arrivée et elle l’attend toujours.
Au fil du parcours, j’ai vu des gamins jouer sur le parcours, des concurrents grimper sur les talus pour passer, des motards de l’organisation se faufiler en hurlant pour créer un passage à l’élite. Accepteriez-vous qu’une course de F1 comporte des F2, des motos, des vélos électriques, des trottinettes, des patins à roulettes? Absurde, diriez-vous. Des nouveautés ont été inventées cette année. Une inscription toujours plus chère, toujours plus, de l’inédit, de l’audacieux et un trail – en anglais, ça fait plus sport – qui ne respecte même pas le parcours originel. C’est original effectivement!
N’en déplaise à M. Burnet, c’est devenu une nouvelle foire d’automne. L’organisation est donc à revoir. Il faut rendre son aura à cette course mythique. Longue vie à Morat-Fribourg jusqu’à sa 100e édition, voire au-delà!