Jean-Marie Pasquier, Maules
13 septembre 2024 à 13:03
Bravo à M. Mauron pour son Opinion (9.9) sur «Gottéron, cette pompe à fric». Le titre aurait été encore plus juste par «pompe à fric de l’Etat». En effet, Groupe E et BCF, par leur partenariat Platine (dès 500 001 fr.), sans compter les arrangements, sponsorisent cet unique club pour plus d’un million chacun. Il y a aussi le partenariat Bronze (dès 50 000 à 100 000 fr.) versé par TPF, Fribourgissima, la Loterie romande ainsi que le partenariat Chrome (jusqu’à fr. 50 000) versé par l’ECAB et Bluefactory SA. Au total, plusieurs millions qui proviennent des clients de ces régies d’Etat et établissements gravitant dans ce giron, lesquels sont redevables des bénéfices à l’Etat.
Paradoxalement, on augmente le prix de l’électricité, on baisse les taux d’intérêt et on demande au peuple une augmentation de capital pour les TPF et pour Bluefactory. Ce soutien d’Etat à un club est un cas unique en Suisse dans cette ampleur et se trouve être inadmissible et doit être dénoncé. Il faut du sponsoring, pour faire vivre les sociétés, les clubs ou la culture, mais pas à la façon soviétique. Comme l’écrit M. Mauron, on s’y montre, mais on y mange et on y boit aussi dans ces loges, surtout les décideurs de ces soutiens, conseillers d’Etat, députés, directeurs ou cadres supérieurs de ces régies d’Etat et autres établissements autonomes. C’est si bon de se faire flatter et de taper les verres quand c’est offert.
Mesdames et Messieurs, un peu de respect dans votre générosité égocentrique, ce soutien n’est pas votre argent, mais celui de tous les contribuables de la ville et du canton de Fribourg. Ceux-ci ne sont pas tous fans de Gottéron, mais ont aussi d’autres intérêts.
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