Courrier des lecteurs. Attention à la désinformation

En réalité, l’initiative ne fixe aucun objectif chiffré: elle demande des surfaces et des moyens financiers nécessaires à la sauvegarde de la biodiversité. Elle laisse donc aux acteurs politiques le soin de définir les modalités d’application, en concertation avec les secteurs concernés. Les opposants qualifient cette initiative d’«extrême», arguant que de nombreuses actions sont déjà menées pour protéger la biodiversité. Les études scientifiques démontrent pourtant que la Suisse a une proportion d’espèces en danger particulièrement élevée par rapport aux autres pays. En cause? La mauvaise qualité de ses habitats.

En conclusion, comme l’a souligné l’ingénieur agronome François Margot dans Le Temps, «si la biodiversité se porte bien, alors il n’y a rien à craindre d’une initiative qui veut simplement inscrire sa protection dans notre Constitution fédérale. Et si ce n’est pas le cas, discuter des faits serait plus responsable que de partir en guerre sous l’étendard d’arguments fallacieux.» Je voterai oui à l’initiative biodiversité pour un avenir vivant.