Christoph Schütz, Fribourg
29 juin 2024 à 00:00
Il y a dix ans (2014), dans son projet de PAL, le Conseil communal voulait faire croire à la population de la capitale que l’Office fédéral de la statistique (OFS) prévoyait 11 000 nouveaux habitants et 10 000 nouveaux emplois d’ici à 2030 en ville de Fribourg. C’était un mensonge pur et simple de la part de nos édiles, une telle prévision n’a jamais existé comme me l’a confirmé l’OFS par courriel le 11 mai 2023. Mais ces chiffres totalement irréalistes ont été le fondement sur lequel le Conseil communal a construit son projet de PAL avec une densification massive. Les recours pleuvaient par centaines, le naufrage était programmé, pourtant en 2018 – la population de Fribourg diminuait (!) – le Conseil communal confirmait son scénario mégalomane.
En 2020, le syndic Thierry Steiert supposait encore dans ce journal que «la croissance démographique continue, mais elle n’est pas aussi forte qu’attendu» alors qu’en réalité, la population était déjà en baisse depuis des années.
Et la commune semble encore aujourd’hui rejeter la faute sur le canton parce que son propre scénario a été trop optimiste (lire l’édition de La Liberté du 12.6, «Fribourg tient son plan pour l’avenir»). Or le canton n’a lui non plus établi aucune prévision pour la ville. L’une des principales erreurs de la ville a été de projeter les pronostics du canton sur la ville, une erreur qu’elle reconnaît aujourd’hui indirectement dans son rapport explicatif sur le PAL 2023.
Il semble que seule l’arrivée du nouvel architecte de la ville ait enfin ramené notre exécutif à la raison et fait en sorte que le développement de la ville prenne une direction raisonnable.
Le syndrome helvétique, très répandu chez les députés: s’occuper de trois fois rien, et de multiples façons, quelque vent administratif, suivant les saisons. Inutile de dresser la liste de ces enfantillages, en commençant par le respect ou non de la sa...
