Une affaire banalisée en Belgique

Votations » Code civil belge, article 143: «Deux personnes de sexe différent ou de même sexe peuvent contracter mariage (…).» Cette disposition est en vigueur depuis juin 2003, au Plat Pays, six mois après que le Parlement fédéral eut adopté une proposition de loi «ouvrant le mariage à des personnes de même sexe». La Belgique est alors devenue le deuxième pays du monde, après les Pays-Bas en l’an 2000, à légaliser le mariage homosexuel. Depuis lors, plus de 2000 unions sont officialisées chaque année, dans ce contexte.

David Lallemand, 53 ans, ancien journaliste de la Radiotélévision belge de langue française devenu conseiller auprès du «délégué général aux droits de l’enfant» francophone, et son compagnon Olivier (qui préfère conserver l’anonymat), 45 ans, employé dans une entreprise de décoration, ont franchi le pas du mariage en 2013. Ils formaient déjà un couple depuis six ans.

Problèmes administratifs

«Je suis beaucoup plus symboliste que mon mari», explique David Lallemand. «Pour moi, le mariage, c’était important. C’était une avancée logique dans notre histoire.» Cette décision a également été dictée par le pragmatisme: «Nous venions d’acheter une maison, ensemble. Afin d’éviter des traumatismes administratifs, la solution la plus pratique et la moins coûteuse était le mariage.»

Ce fut également l’occasion de faire une «belle fête», poursuit-il. Et de joindre l’utile à l’agréable: le jour du mariage, tous leurs convives se sont organisés pour les aider à emménager, dans leur nouvelle demeure. «Notre mariage, civil est un exemple du genre en matière de facilité et de réunion de différences qui forment en même temps la réalité du monde», poursuit-il. Il a été très bien accepté par son entourage.