Violation du traité du canal du Panama. L'Américain Marco Rubio optimiste sur la capacité du pays à apaiser les inquiétudes
Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio s’est montré lundi optimiste sur la capacité du Panama à apaiser les inquiétudes américaines concernant l’influence chinoise sur le canal de Panama. Le président américain Trump a menacé à plusieurs reprises de s’en emparer.
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ATS et AFP
Aujourd’hui à 04:02, mis à jour à 08:22
«C’était une visite utile et très respectueuse. C’est une visite qui, je pense, a le potentiel de parvenir à dissiper les inquiétudes que nous avons», a déclaré M. Rubio en arrivant au Salvador après sa visite au Panama dimanche.
«Je sais que c’est une question délicate au Panama et nous ne voulons pas avoir une relation hostile ou négative avec le Panama. Je ne crois pas que ce soit le cas», a-t-il ajouté.
M. Rubio a rappelé l’annonce faite la veille par le président panaméen José Raul Mulino de ne pas renouveler le mémorandum d’accord sur la participation du Panama au projet mondial chinois d’infrastructures dit des «nouvelles routes de la soie» et a souligné que le Panama était le premier pays latino-américain à le faire.
Prix
L’ambassadeur chinois auprès de l’ONU, Fu Cong, a jugé lundi cette décision «regrettable», affirmant que le projet est «une initiative économique» et «n’a rien à voir avec un quelconque agenda politique». Il a répété que «la Chine n’a pas participé à la gestion et à l’exploitation du canal de Panama et n’a jamais interféré dans les affaires du canal».
Le secrétaire d’Etat américain a laissé entendre par ailleurs que le président Mulino avait pris note des préoccupations de son pays concernant les prix imposés aux navires militaires américains pour transiter via le canal, que Donald Trump considère comme injustes en raison des engagements des Etats-Unis à défendre cette voie maritime. M. Rubio a dit s’attendre à des annonces d’ici aux prochains jours.
Il a également qualifié le Panama de «grand partenaire» pour freiner la migration, une priorité du nouveau gouvernement américain. Le président républicain a, pour sa part, affirmé aux journalistes à la Maison-Blanche que le Panama avait «donné son accord sur un certain nombre de choses» et qu’un appel entre les deux pays aurait lieu vendredi. Le milliardaire s’est cependant dit toujours «insatisfait».
Construit par les Etats-Unis et inauguré en 1914, le canal de Panama est passé sous contrôle panaméen à la fin 1999, en vertu de traités signés en 1977 par les présidents de l’époque, Jimmy Carter et Omar Torrijos.